×
La route de l’encens
  • la route de encens 1
  • Route millénaire, la route de l'encens reliait depuis la plus haute Antiquité le "Pays de Punt" aux terres du Pharaon, l'océan Indien à la Méditerranée. Deux mondes qui les caravanes des Bédouins, fils d'Ismaël, faisaient se rejoindre : parties de côtes de Dhofar, elles franchissaient l'Hadhramawt et les hauts plateaux yéménites, remontaient jusqu'à Petra et Gaza à travers l'"Arabie heureuse".
    L'encens, résine aromatique aussi précieuse que l'or, cristallisait toutes les valeurs qui s'attachent au pouvoir temporel et aux fonctions sacrées : les Rois Mages l'offrirent à l'Enfant-Roi de Bethléem. Mais il accompagnait aussi les rites de Baal, d'Isis et d'Astaroth, lien entre le visible et l'invisible, entre l'homme et ses dieux, escortant l'homme à chaque phase de sa vie, signe subtil des rites de passage. essentiellement produit dans la région de Dhofar, l'encens était acheminé à dos de chameau jusqu'aux portes de la Méditerranée où les marchands grecs, romains, égyptiens, syrien en prenaient livraison. Tout au long de la route, la caravane devait s'acquitter des taxes de passage prélevées par les tribus nomades dont elle traversait les territoires. Dominique Champault, dans un récit intitulé "La longue route" conte ce qu'a pu être un de ces voyages et fait revivre, grâce aux données archéologiques et ethnographiques, le royaume de la reine de Saba, Madayn Saleh et ses constructions nabatéennes, Petra... De nombreux objets et des sculptures d'albâtre et de bronze témoignent de l'influence hellénistique visible dès le IIIe avant notre ère, attestant de la richesse des échanges entre l'Arabie du Sud et la Méditerranée.

    La route de l’encens